Ils sont 500. Cinq cents enfants en bas âge qui, à l’époque de la dictature militaire en Argentine (1976-1983), ont été enlevés à leurs parents, des opposants à la junte alors au pouvoir, pour la plupart des étudiants, souvent péronistes, qui se battaient pour une société plus juste et furent enlevés, torturés et tués. On estime à 30 000 le nombre de “desaparecidos” (disparus).
Parmi 500 enfants dérobés à leurs familles, nombre d’entre eux l’ont été dès leur naissance. Les mères étaient exécutées dans l’un des centres de détention ouverts alors dans l’ensemble du pays, juste après l’accouchement. Les nouveau-nés étaient donnés à des couples en mal de progéniture, de préférence des militaires ou des policiers proches du régime, mais aussi, parfois, à des gens ignorants tout des origines de l’enfant qui leur était confié.